Ennui guerrier

Court résumé: Je n’allais pas très bien lorsque j’ai rencontré Victorien Salagnon. Il avait participé à vingt de guerres coloniales (Indochine, Vietnam, Algérie) durant lesquelles il a appris et n’a cessé de peindre. Je me suis donc engagé envers lui: Je lui écrivais son histoire s’il m’apprenait à peindre.

Mon avis: Le prix Goncourt a en général une réputation d’œuvre surestimée, qui ne sert que l’intérêt de certains dans le monde de l’édition. Pour vérifier cette hypothèse, je me suis engagé dans la lecture du millésime 2011.

Ma lecture précédente (Karine Giebel) m’avait laissé l’effet d’une route sinueuse au volant d’un bolide sportif. Tel ne fut pas mon choc, lorsque j’ai enchainé avec « L’art français de la guerre », qui m’a déménagé sur une longue ligne droite en tracteur.
Le fond de l’histoire ne m’a pas intéressé. Le passage d’un personnage à l’autre ne m’a paru d’une grande utilité. La vie du narrateur principal part dans diverses directions, à chaque nouvelle information, ce qui permet à l’auteur d’intégrer ses pensées politiques ou sociales (souvent très intelligentes d’ailleurs) sur les différents sujets abordés. La lecture en devient pesante. Et en ce qui concerne l’histoire de Victorien Salagnon, l’histoire des guerres, elle ne m’est pas vraiment apparu comme passionnante, sans rythme et sans réelle imagination.
J’ai trouvé ce roman extrêmement long car peu accrocheur. De plus il est écrit dans un langage pas très plaisant à la lecture, ce qui rajoute à la lourdeur de l’œuvre.

Je lui mets tout de même la moyenne car j’ai rencontré dernièrement Alexis Jenni et c’est un être véritablement sympathique. Sans rancune!

Gallimard 632 pages

10/20

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