Violente réalité

Court résumé: Ali Neuman, chef zoulou de la police criminelle de Cape Town, doit faire face à la découverte d’un cadavre de fille blanche massacrée, après avoir été droguée. Grâce à deux collègues, il va tenter de découvrir la vérité. Mais le passé des personnages et la violence des rues vont rendre l’enquête extrêmement dangereuse.

Mon avis: Après avoir lu Deon Meyer et maintenant « Zulu », je ne crois pas que je vais m’offrir de si tôt un voyage en Afrique du Sud. Grâce à une atmosphère lourde, chaude et surtout extrêmement malsaine,  Caryl Ferey nous fait parfaitement ressentir le sentiment d’insécurité et de violence qui règne sur ce pays à jamais meurtri par l’Apartheid.

A ce malaise, il se permet d’y ajouter des personnages tourmentés, à moitié perdus, qui traînent leurs souffrances intérieures dans les rues malfamées. Tous ces éléments réunis, saupoudrés de scènes d’action et de violence rare, contribue à faire de ce « Zulu » un roman réaliste sombre et désarçonnant.

Caryl Ferey se sert comme dans « Mapuche » de l’excuse d’un thriller, pour imposer à nos yeux une réalité plutôt triste que nous souhaitions jusque là ignorer. Mais réduire cet auteur à un moraliste ou revendicateur, serait beaucoup trop réducteur, tant la qualité de sa plume apporte de l’épaisseur à l’histoire qu’il nous conte.

Folio (poche) 455 pages

16/20

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