Au cœur de la maladie

Court résumé: Après avoir connu une longue période de solitude, Joyce rencontre Jim. Tous les deux vont vivre une belle histoire d’amour mais le destin va s’en mêler…

Mon avis:

Merci aux éditions Philippe Rey pour cette lecture!

L’œuvre de Joyce Maynard se divise en deux genres : Les romans fictionnels et les autobiographiques. Ma première approche s’est donc faite au hasard, grâce à la rentrée littéraire, avec ce texte qui appartient à la deuxième catégorie.

Dès les premières lignes, elle ne fait pas de manières et nous ouvre les portes de sa vie. Sans aucune pudeur, on accède à son quotidien. Elle se livre sans fard pour nous parler d’évènements récents qui ont chamboulé son existence. Elle nous narre ses habitudes d’écrivain, sa famille, ses amours, ses emmerdes, le tout avec beaucoup d’intégrité. Elle n’a pas vraiment de tabous et n’hésite pas à nous raconter des situations dans lesquelles elle ou ses proches ne sont pas mis en valeur. Elle préfère la vérité parfois dure à un embellissement romanesque. Elle fait le choix de la franchise, son texte en devient plus honnête et donc plus authentique.

En revanche, ne vous attendez pas à une histoire qui vous remontera le moral, parce que le thème principal n’en reste pas moins la maladie du conjoint. Leurs vies et cette maladie vont tellement être fusionnées qu’elles vont devenir une seule et même entité. On découvre alors les conséquences d’un tel drame sur l’organisation des journées et les remises en cause qu’il engendre. L’amour apparaît alors comme le seul échappatoire.

Je ne suis pas un fervent partisan des autobiographies. Par nature, je pense qu’elles servent plus celui qui les écrit que celui qui les lit. Seulement lorsque cet exercice est réalisé avec sincérité, je ne boude pas mon plaisir. Avec beaucoup de retenue, Joyce Maynard s’abandonne au regard du lecteur. Il se dégage de cette confession une délicatesse particulièrement contagieuse. La justesse du ton et le développement sans pathos de la tragédie apportent les éléments pour percevoir les ravages de la souffrance médicale. Quelques détails dans le traitement de la maladie m’ont semblé dispensables, mais à la sortie de ce triste récit, j’ai relativisé mes problèmes et j’ai surtout été pris d’une envie irrépressible de profiter de la vie et de me proches!

Philippe Rey, 425 pages

23€

16/20

Une réponse "

  1. Une très belle autobiographie! C’était mon premier Joyce Maynard et je compte craquer très bientôt pour Les règles d’usage qui vient de sortir en poche

    Aimé par 2 personnes

  2. alexmotamots dit :

    Pas fan d’autobiographies non plus, je suis plus tentée par ses romans.

    Aimé par 1 personne

  3. Cat dit :

    J’aime les autobiographies alors je note!

    Aimé par 1 personne

  4. titoulematou dit :

    j’avoue que j’hésite car j’ai tenté des livres de cette auteur mais pas accroché!!

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire