Court résumé: Un soir, Hercule Poirot dîne dans un restaurant londonien. Sa table jouxte celle d’un jeune couple apparemment très épris, Jacqueline de Bellefort et Simon Doyle. Quelques semaines plus tard, à l’occasion d’une croisière sur le Nil, le grand détective a la surprise de retrouver Simon Doyle marié à Linnet Ridgeway. S’apercevant que Jacqueline s’ingénie à croiser le chemin du jeune couple, Hercule Poirot sent la tragédie venir à grands pas et il a peur…

Mon avis:

Les vacances estivales sont souvent pour moi l’occasion de rattraper mon retard. Comme les sorties littéraires ralentissent, j’en profite pour lire les livres que j’avais loupés ou les classiques qu’il faut avoir lus. Agatha Christie est pour un fan de polar une autrice inévitable et « Mort sur le Nil » un standard que je me devais de découvrir.

Comme souvent chez l’écrivaine, l’aventure se concentre en vase clos. L’ensemble des acteurs est réuni au même endroit, de sorte qu’ils puissent tous être suspectés. La particularité de l’épisode est qu’à la moitié du roman, il n’y a toujours pas de crime. L’autrice prend le temps de développer avec minutie ses protagonistes afin que le lecteur ait tous les éléments pour aborder l’énigme. C’est aussi une manière d’encore plus brouiller les pistes.

Lorsque le premier meurtre arrive, même Hercule Poirot, le spécialiste de ce type d’enquête, ne sait plus quoi penser. Il faut dire que celle-ci est tellement retorse que je défie quiconque de deviner la fin.

J’aurais juste une petite réserve sur le nombre de personnages présents dans cette histoire. Cette multitude d’intervenants, avec chacun un mobile, m’a paru exagéré et en plus, j’ai eu un peu de mal à m’y retrouver. Ceci étant dit, la construction de l’intrigue est un modèle du genre et je me suis tordu l’esprit en essayant de résoudre l’affaire.

Agatha Christie avait un talent véritable pour mener à bien sa supercherie. Elle a construit un scénario incroyable, fruit d’un gros travail, qui m’a totalement berné. Tout au long de l’aventure, on imagine avoir compris mais il n’en est rien.   

Elle n’a donc pas usurpé son titre de reine du polar. Elle était vraiment une précurseuse dans son domaine. Ses intrigues complexes au dénouements incroyables se dévorent comme des bonbons, et je suis très gourmand !

Éditions du Masque, 346 pages

Traduit par Elise Champon et Robert Nobret

5.60€

Une réponse "

  1. Céline C. dit :

    Merci pour cette belle chronique ! Cela fait du bien de voir que les œuvres de cette auteure incontournable, une de mes préférées, sont encore lues par de jeunes personnes comme vous (je me permets de le dire parce que j’ai presque atteint ma date de péremption 😰) !
    Un grand merci ☺️

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  2. laplumedelulu dit :

    Ça passe pas avec Agatha Christie de mon côté. Je trouve que c’est mou, je préfère quand ça me chahute la couenne. Oui je suis une psychopathe. 🤣. Merci à toi pour la chronique 🙏 😘

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  3. Je n’ai lu qu’un seul Agatha Christie 🙈 mais j’ai quand même envie de pousser plus loin ma découverte ! Surtout après ce retour 😊

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  4. Oh mais tu me ramène plus de 40 ans en arrière là Antony !

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  5. couriretlire dit :

    elle est inclassable cette reine

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  6. alexmotamots dit :

    As-tu vu le film de Kenneth Branagh tiré de ce roman ?

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  7. Ada dit :

    Un des seuls d’Agatha Christie que j’ai lu et le seul dont je me souviens, ce n’est pas pour rien !

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