Court résumé: États-Unis d’Amérique, dans un futur pas si lointain. L’existence de tous est rythmée par des lois liberticides. Tout citoyen de culture étrangère est considéré comme dangereux pour la société. Les livres tenus pour séditieux sont retirés des bibliothèques. À commencer par ceux de la poétesse Margaret Miu, disparue mystérieusement trois ans plus tôt. Bien décidé à la retrouver, son fils, Bird, aidé par un réseau clandestin de bibliothécaires, va peu à peu prendre conscience du sort des opprimés et de la nécessité impérieuse de porter leur voix…

Mon avis:

Je remercie les éditions Sonatine et NetGalley pour cette lecture!

Celeste Ng nous propose une dystopie. Dans un futur qui semble proche, le besoin de sécurité oblige les Etats-Unis à mettre en place des règles liberticides. Ces résolutions entraînent des discriminations envers les personnes considérées comme « étrangères ».

Racontée à hauteur d’enfant, la première partie permet d’avoir une vision ingénue de la situation. La quête de vérité de Bird l’entraine vers la découverte d’une réalité dont il ignorait l’existence. On comprend à travers ses yeux innocents et à travers sa relation avec son père, ce que le monde est devenu. Ce voyage initiatique le mène à la recherche de sa mère. A ce moment de l’histoire, l’autrice nous ouvre les portes du camp des résistants afin de nous dévoiler le résultat de ce système sur les victimes innocentes. 

Les deux moitiés du livre se répondent. Les deux points de vue permettent de confronter la sécurité et la répression. On a donc un tableau complet de ce monde de demain et on voit les risques que représentent les décisions prises sous le coup de la crainte.

Mais plus qu’un roman engagé, « Nos cœurs disparus » est aussi une ode à l’amour familial. La relation parents/enfant est le cœur de l’intrigue et représente le lien entre les protagonistes. Malgré la restriction de leurs échanges, les membres du foyer gardent toujours une filiation qui peut triompher des obstacles les plus insurmontables.

Malheureusement, cette aventure est passionnante parce que réaliste. La société d’aujourd’hui tend parfois vers des idées qui rendraient cette fiction plausible. Celeste Ng y parsème une touche de poésie et de grâce qui apporte une vague d’espoir et déclenche des émotions lumineuses au milieu de ce marasme.

Je n’avais jamais lu de roman de cette écrivaine. Ma première tentative s’avère être un enchantement et je réitèrerai à coup sûr l’expérience !

Sonatine, 384 pages

Traduit par Julie Sibony

Paru le 24 août 2023, 23.50€

Une réponse "

  1. laplumedelulu dit :

    Il est dans ma liseuse. Merci à toi pour la jolie chronique. NetGalley ne veut pas de mon adresse mail. 😁

    Aimé par 1 personne

  2. alexmotamots dit :

    De l’autrice, j’avais bien aimé Tout ce qu’on ne s’est jamais dit, mais sans plus.

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire