Court résumé: Qu’est-ce qu’on attend à 17 ans? Un signe de son père, activiste en cavale, qui exige son silence pour échapper aux autorités ? L’aide d’une bande de déserteurs, qui défilent dans le salon maternel ? Ou le retour de ce mystérieux agent du gouvernement promettant à l’ado la liberté s’il livre son père ?… Notre héros, lui, a d’autres préoccupations : le surf, les cours, les filles… et ce garçon.

Mon avis:

Je remercie les éditions de l’Observatoire pour cette lecture!

De temps en temps, j’aime m’attaquer à des premiers romans pour partir à la rencontre de nouveautés et sortir de ma zone de confort. Ce « Ni pleurs ni pardon », titre énigmatique, me faisant de l’œil, je n’ai pas hésité.

Le texte commence au chapitre 17, comme 17 ans et s’égrène en même temps que l’âge du personnage principal. Le narrateur s’adresse à lui à la deuxième personne comme un témoin extérieur. On suit l’évolution de ce jeune homme au fil du temps, sans savoir ce qui lie ces deux individus. Fils d’un activiste en cavale, il vit une adolescence recluse, rythmée par les apparitions des comparses de son père et par les propositions des forces de police. Toujours ballotté, il a du mal à se stabiliser, que soit physiquement ou émotionnellement.

En parallèle de ce contexte particulier, le héros mène un parcours initiatique dans lequel il croise sa famille, l’amour, l’amitié, entre lesquels il va devoir choisir. Malgré toutes les opportunités qui lui tendent les bras, il se retrouve face au choix cornélien. La liberté est à portée de main, mais elle est toujours sous condition.

Partagé entre l’attraction inhérente à son lien filial et son besoin d’autonomie, il erre entre deux états qui l’empêchent de s’épanouir. Ce récit d’apprentissage met le doigt sur la difficulté d’écarter l’héritage familial. Formé dans un moule qu’il rejette, le héros suit pourtant une trajectoire dans la même veine que son paternel. Rien ne semble l’empêcher de suivre ses pas.

Vincent Quivy nous propose un premier roman réussi qui en appelle d’autres. D’une construction originale, il dégage une nostalgie envoutante d’une époque pleine de ressentiments. Pour ma part, j’ai été touché par cette histoire émouvante et je serai à l’affût pour assister au prochain essai de cet écrivain, dans l’espoir d’une confirmation !

Éditions de l’Observatoire, 233 pages

Paru le 23 août 2023, 20€

Une réponse "

  1. laplumedelulu dit :

    Très touchante ta chronique. Merci à toi 🙏

    Aimé par 1 personne

  2. alexmotamots dit :

    J’ai maintenant envie de savoir comment ça se fini.

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire