(#904) Philippe Besson – Un soir d’été

Court résumé: « Nous étions six – cinq garçons et une fille – insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l’un d’entre nous disparaisse ? »

Mon avis:

Je remercie les éditions Julliard et Babelio pour cette lecture!

Nouvelle année rime avec nouveau roman de Philippe Besson. Cette récurrence est devenue une habitude pour moi dont je me réjouis toujours à l’avance. Il est vrai qu’il ne m’a jamais déçu.

La qualité de ces romans repose sur l’authenticité et la simplicité de son approche. Même s’il traite de sujets difficiles, il ne tombe jamais dans le piège de la morbidité ou du pathos. Il utilise toujours le ton juste. Son écriture est épurée, débarrassée d’effet de style. Cette sobriété dans les mots lui permet de parler de l’intime en toute simplicité. Le lecteur se reconnaît dans ses personnages et comprend tous les états d’esprit par lesquels ils passent.

Un drame est au centre d’ « Un soir d’été » et partage le texte en deux parties. J’ai pris du bon temps en lisant la première moitié qui nous replonge dans notre propre jeunesse. En nous immisçant dans le quotidien estival d’adolescents, l’auteur nous fait revivre les comportements et les émois liés à cet âge. Il arrive à faire naître une nostalgie de cette période où tout semblait plus simple.

Suite à l’incident, l’histoire se focalise sur l’après. Comment est vécu cette tragédie par le groupe d’amis ? Le récit dévoile alors toute la futilité de l’existence et de la place de chacun dans la vie des autres. Malgré les tracas occasionnés, la communauté tend à oublier plutôt qu’à affronter. La page doit se tourner pour que la vie continue.  Comme chaque mois de janvier, je me suis délecté de la lecture de mon petit Philippe Besson. Petit par la taille mais grand par les sentiments qu’il déclenche. Ce n’est pas son livre le plus puissant, ni le plus émouvant mais il conserve quand même cette délicatesse de l’intime qui marque la lecture. Je serai donc sur le pont l’année prochaine pour accueillir le prochain.

Julliard, 204 pages

Paru le 4 janvier 2024, 20€