Court résumé: Une violence sourde ronge la très respectable famille Bellegarde dont la mère, Marie-France, a été sauvagement assassinée. Les fondations de l’édifice familial vacillent. La major Louise Caumont trouvera-t-elle la faille pour percer à jour les secrets du clan ?

Mon avis:

A l’instar de ses précédents livres, Céline Denjean n’hésite pas à se jeter dans des sujets plutôt compliqués. Dès les premiers chapitres de ce nouvel opus, on comprend qu’elle a encore décidé de nous malmener.

Une famille se retrouve au cœur de l’énigme. Les investigations concernant la disparition de la mère mettent en exergue de sombres secrets. Petit à petit, le lecteur s’insinue auprès des différents membres pour révéler de lourdes vérités. Le puzzle prend forme au fil des révélations décrochées par les enquêteurs et il n’augure rien de bon.

Un relent malsain flotte au-dessus de cette histoire, parce qu’il est question d’agressions sexuelles sur adultes et enfants. Avec quelques flashbacks, des scènes particulièrement dérangeantes, l’autrice se permet même de monter d’un cran dans la perversité. Elle nous place dans la situation désagréable du témoin impuissant afin d’être encore plus choquante.

Mais toutes ses horreurs ne sont pas gratuites. Elles sont parfaitement chorégraphiées par une narration maîtrisée de bout en bout. Le scénario nous laisse en permanence dans le brouillard. Les pièces de l’énigme s’imbriquent, semblent tendre vers une vérité. Mais alors que l’ensemble des indices semblent désigner un coupable, un retournement de situation remet les compteurs à zéro.

Céline Denjean ne fait pas dans la dentelle. Elle attaque de front un thème très sensible. Ainsi, en nous mettant face à des dures réalités, elle peut marquer les esprits et soutenir la cause. Elle enrobe l’ensemble avec une intrigue travaillée et implacable qui nous réserve de belles surprises. Emporté dans les méandres de l’âme humaine, je me suis laissé prendre par cette mécanique parfaitement huilée, jusqu’à la fin renversante.

Avec « Châtiment », on est dans le thriller noir pur jus, qui laisse des traces, le genre de livres que je n’oublierai pas de sitôt ! Du grand art !

Michel Lafon, 400 pages

Paru le 8 février 2024, 20.95€

Une réponse "

  1. laplumedelulu dit :

    Même pas mal 😍 Merci à toi pour la chronique 🙏 😘

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  2. PHILIPPE D dit :

    Une auteure que je n’ai pas encore lue, mais je dois avoir de ses romans dans ma PAL. Il me manque juste du temps pour la découvrir…

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  3. alexmotamots dit :

    Une auteure que j’apprécie.

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