Court résumé: Alice, jeune attachée parlementaire, se laisse maltraiter depuis trop longtemps. Ce constat douloureux la pousse à tout quitter pour se réfugier au Pays basque où ses parents ont hérité d’une maison empreinte du souvenir de sa tante Diane. Vingt ans plus tôt, celle-ci a disparu sans que personne ne comprenne jamais ce qui lui est arrivé…

Mon avis:

Je remercie les éditions Fleuve pour cette lecture!

Alors qu’elle fuit une vie qu’elle subit, Alice se retrouve face à son passé familial. Le fantôme de la disparition de sa tante s’impose à elle. Elle reçoit ce mystère comme une chance de mener une mission à sa manière, une façon de reprendre sa vie en main. Elle se jette donc à corps perdu dans cette enquête.

Au fil des échanges avec les membres de sa famille et de la collectivité, la jeune fille comprend que ses investigations risquent d’être contrariées. Elle navigue entre les secrets, les mensonges, les manigances. Elle est tombée sur un panier de crabes dans lequel elle ne peut se fier à personne. Ses questions dérangent et tout le monde semble suspect. La situation de l’héroïne devient tendue parce qu’elle se sent constamment en danger.

Comme d’habitude, Cécile Cabanac aime jongler entre le présent et le passé pour révéler les liens qui les unissent. Elle nous partage les évènements qui se sont déroulés à l’époque du drame. Les indices d’aujourd’hui révèlent les vérités d’hier. Elle manipule son héroïne en même temps que le lecteur en l’entrainant sur une multitude de pistes. Son talent de narration fait le reste.

Par rapport aux précédents, ce nouveau cold-case baisse d’un cran en termes de scènes glauques. Il est plus lent, plus psychologique mais il n’en reste pas moins efficace. La pression mise par l’entourage, l’omerta omniprésente et les révélations fracassantes créent une atmosphère oppressante. Le scénario élaboré apporte son lot de surprises et fait aussi monter la tension pendant que l’étau se resserre.

Pour être honnête, j’étais déjà un inconditionnel de Cécile Cabanac. Ce nouvel opus ne fait que confirmer tout le bien que je pensais d’elle. « A pleurer tout nous condamne » est un huis clos insaisissable qui vous prendra dans ses filets pour mieux vous embrouiller l’esprit.

Fleuve Noir, 425 pages

Paru le 7 mars 2024, 20.90€

Une réponse "

  1. laplumedelulu dit :

    Ah le traître, message de ma whislist 😂.

    Merci à toi pour la chronique 🙏 😘

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